dimanche 18 septembre 2016

le moteur de voiture

McLaren P1 LM

Non, LM n’est pas l’abréviation de Le Mans mais celle de Lanzante Motorsport, le sorcier auquel on doit cette hypercar et qui a connu ses lettres de noblesse en 1995, en faisant gagner une McLaren F1… au Mans. Alors que la P1 GTR (50 unités produites) est uniquement destinée au circuit, Lanzante en a récupéré 6 auprès de MSO (McLaren Special Operations)

pour les transformer en furies homologuées. L’esthétique de ces LM est largement reprise de la GTR, mais un nouvel aileron et quelques broutilles aérodynamiques permettent de générer 40 % d’appui en plus. Et cette McLaren de route, la plus performante jamais produite, en rajoute une louche avec un régime de 60 kg, grâce à un échappement en Inconel, des baquets de F1 de jeux de voiture,
des silencieux et boulons en titane et des vitres en Lexan. Les heureux propriétaires auront également droit à des goodies : une miniature de leur voiture, une clé dynamométrique et une tablette de diagnostic. S.V.

Bristol Bullet

C’est un retour auquel on s’attendait puisque Bristol était invité à Goodwood pour faire rouler ce qui n’était à l’époque qu’un proto sans nom. Voici donc la Bullet, un speedster délicieusement suranné, qui célèbre les 70 ans de la marque. Le regard a de faux airs de Cobra, alors que l’arrière s’inspire davantage de la Volvo P1800. La Bullet est animée par un V8 BMW 4,8 litres de 375 ch, un vieux bloc atmo mis au rebut par le bavarois depuis quelque temps déjà. Comme par le passé, cette Bristol veut allier luxe et performance. Du cuir, il y en a à foison et le tableau de bord est en bois ou en fibre de carbone. Cette dernière sert aussi à la conception de la carrosserie, ce qui permet à la Bullet, dont le châssis est en aluminium riveté, de n’annoncer que 1 100 kg. S.V.

EN BREF EN BREF Moteur : V6 biturbo, 3,8 litres + moteur électrique, 1 000 ch Transmission : roues AR, 7 rapports robotisés Prix : env. 3 000 000 € Moteur : V8, 4,8 litres, 375 ch Transmission : roues AR, 6 rapports manuels ou auto L - l - h : 4 200 - 1 860 - 1 200 mm 0 à 100 km/h : 3’’8 V. max. : 250 km/h Prix : env. 300 000 €

Acura NSX GT3

Honda ayant réussi son retour dans le segment des sportives avec sa NSX (voir notre essai : S.A. n° 655), il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et fera courir son bolide en GT3. Durant le Pirelli World Challenge qui s’est tenu sur le circuit de Lexington, dans l’Ohio, Acura (la branche luxe de Honda) a dévoilé une version GT3, pilotée par Peter Kox, metteur au point maison. L’homologation du bolide, tout de carbone vêtu, n’est pas attendue avant l’automne et cette NSX bodybuildée s’alignera sur les pistes du globe en 2017. La structure en aluminium de la GT3 est assemblée dans l’usine de Marysville, comme sa frangine civile. Pas d’info en ce qui concerne la puissance, le poids ou les performances, mais on sait que le V6 3,5 litres biturbo, ouvert à 75°, est de la partie. Différence de taille : en déboulant en compétition, la NSX perd sa transmission intégrale. S.V.

Moteur : V6 biturbo, 3,5 litres, + de 500 ch Transmission : roues AR, 6 rapports séquentiels Débuts en compétition : 1er semestre 2017

Aston Martin GT12 Roadster

Aston Martin était particulièrement bien représenté lors du défilé roulant le plus dingue de la planète : le Festival of Speed de Goodwood. Outre les DB11, GT8, Vulcan, un cabriolet a enflammé la foule, par son look et par sa voix ! Mais attention, il ne s’agit pas d’un nouveau modèle… Enfin, pour le moment. Ce roadster a été construit à la demande d’un client par le département Projets spéciaux, en lien avec la personnalisation Q. Probablement fan de l’échappement titane du V12 de 600 ch de la GT12, l’heureux élu possède donc une pièce unique. Il n’a pas poussé le bouchon jusqu’à conserver l’aileron géant réglable, qui accentuait le côté panoplie Mad Max.

Le projet a vu le jour en à peine neuf mois. Le constructeur a entièrement réadapté la suspension pour « conserver le même dynamisme que le coupé ». Ce cab’ Clubsport conserve la boîte robotisée à simple embrayage (dommage) et se pare de nombreux éléments en carbone dans le but de mincir. Pour mémoire, le coupé produit à 100 exemplaires parvenait à grappiller 100 kg. Il serait étonnant que ce one-off ne débouche pas sur une édition limitée. J.D.

EN BREF Moteur : V12, 5,9 litres, 600 ch Transmission : roues AR, 7 rapports robotisés Production : exemplaire unique

Chris Amon (1943-2016)

Le Néo-Zélandais Chris Amon a disputé 96 grands prix dans sa carrière, au volant de 14 voitures différentes, mais la victoire – parfois proche – s’est toujours refusée à lui. C’est ainsi qu’il gagna l’étiquette de pilote malchanceux. Lorsque, récemment, un journaliste est venu lui rappeler cette triste réputation, Amon a eu cette réponse : « Malchanceux, moi ? En fait, beaucoup de mes contemporains se sont tués en F1, alors je crois que je suis plutôt chanceux d’être toujours là. » C’était avant qu’un cancer n’ait raison de la combativité, à l’âge de 73 ans, de ce pilote qui a toujours attiré la sympathie et le respect de ses pairs. L’ironie du sort a voulu que Chris Amon disparaisse quelques semaines après la commémoration de l’un de ses plus grands succès : en juin 1966, il remporta, au volant d’une Ford GT40 Mark II, la première des quatre victoires d’affilée de la marque aux 24 Heures du Mans. Il était alors associé à Bruce McLaren, autre Néo-Zélandais de talent. Un véritable camouflet pour la Scuderia Ferrari. Il faut croire qu’Enzo Ferrari n’était pas rancunier mais plutôt clairvoyant, puisqu’il enrôla Chris Amon quelques mois plus tard dans son équipe de F1 jeux de voiture. Après avoir fait ses débuts en grands prix, en 1963, à 19 ans, Amon, qui errait jusque-là dans des voitures privées de seconde zone, connut enfin la joie de monter sur un podium, mais jamais sur la plus haute marche. Ce n’est pas grave, il a toujours été reconnu comme l’un des meilleurs pilotes de sa génération. L.F.